Inauguration de la plaque commémorative des "Justes parmi les nations" - Samedi 10 mai 2025
Colloque des Amis de Cadouin, août 2001

François Feldman (à gauche) et les frères Alain et Jean-Pierre Crémieux, enfants juifs cachés et hébergés par les soeurs du couvent de Cadouin pendant la période 1943-1944.

Les familles Feldman et Crémieux et le fils de M. Dutard (3ème à droite), secrétaire de mairie et résistant, auteur de faux-papiers pour la famille Feldman.


Le monument aux morts de Cadouin abritant la plaque commémorative, complétée par un panneau pédagogique des Amis de Cadouin.

Des Justes à Cadouin
Louise Granier (1891 - 1973) et Ada Vallinda Walsh dite Agnes/Clara Walsh (1896 - 1993), religieuses des filles de la Charité de Saint Vincent de Paul à Cadouin ont été reconnues Juste parmi les Nations le 1er mars 1990, par le mémorial Yad Vashem pour avoir caché dans l’enceinte de leur couvent et de l’école ménagère qu’elles dirigeaient, la famille Crémieux (entre décembre 1943 et avril 1944 ) et la famille Feldman, alias Bueno, pendant près de 2 ans (entre mars 1943 et décembre 1944) avec l’aide précieuse de la famille Roquejoffre.
Louise Granier (soeur Granier)
Ada Vallinda Walsh (soeur Agnès)
Léa Roquejoffre
Louis Roquejoffre
En décembre 1943, pendant la chasse aux juifs dans la région, un réfugié nommé Pierre Crémieux abrite son épouse, son fils de sept
ans et deux jumeaux de quatre mois chez les religieuses et au presbytère du village.
Sœur Agnès les présentait
comme ses neveux.
Pendant près de deux ans, ces religieuses cachent également une autre famille - les Feldman - au-dessus de la buanderie dans la
maison appelée « la Petite Russie », rue Saint Bernard.
La famille était ravitaillée par la cuisinière de l’établissement, « maman Léa » (Mme Léa Roquejoffre) comme l’appelle François Feldman, âgé de 4 ans à l’époque.
Les villageois et les autres membres du couvent n’étaient pas informés des identités véritables de ces enfants...
La "Petite Russie (à gauche du portail) et la maison des Roquejoffre (à gauche)
Au Bordial, à deux kilomètres de Cadouin, deux autres familles juives se cachaient également : les Vorezeck et Chimerle.
Durant les mêmes périodes quelques enfants sont inscrits à l’école comme réfugiés sur une liste occulte, « recopiée après le passage de la gendarmerie » entre 1940 et 1945 sans qu’on ait de précision sur eux, leur véritable identité ou sur les réels motifs de leur inscription dans cette école :
- Jacques Brion (père « bureaucrate » à Paris, prisonnier)
- Denise Koenig (originaire de Poissy)
- Rose et Suzette Paillard
(de Choisy le Roi)
- Zoubaïda Hamdi (de Paris)
- Suzanne Payen (le père est percepteur à Reims...)
- Maggy
Blachères (de Nîmes)
- Claude Fusy (de Nice)
- Clarisse Verbrueghen (père industriel en Belgique)…
Témoignage de François Feldman, enfant caché à Cadouin

Journée d’étude " Migrations, aidants et sauveteurs en Auvergne (1940-1945) organisée par le CHEC qui s’est tenue le 5 juin 2019 à la Maison des Sciences de l'Homme de Clermont-Ferrand :
https://doi.org/10.60527/22eh-jn68
Clermont Msh. (2020, 26 mars). François Feldman – Mémoire d’une famille sauvée , in Les Justes d'Auvergne. [Vidéo]. Canal-U.
Enfant caché en Dordogne, fils de juifs polonais réfugiés en France et demi-frère d’un Résistant de la première heure, François Feldman a réuni, notamment avec l’aide de Marie-Laure Bertolino (Archives départementales du Puy-de-Dôme), un corpus d’archives concernant le sauvetage de sa famille. Il a présenté ces pièces lors de la Journée d’étude " Migrations, aidants et sauveteurs en Auvergne (1940-1945) organisée par le CHEC qui s’est tenue le 5 juin 2019 à la MSH. Souvenirs personnels, archives familiales et documents historiques mettent en perspective le résultat de ce travail mémoriel et l’histoire de la France à l'heure nazie et de l'Etat français. Un témoignage qui mêle lui-aussi émotion et devoir de mémoire.
Un panneau pédagogique, pour ne pas oublier.



Une cérémonie pour l'histoire
Cadouin, samedi 10 mai 2025
Cérémonie officielle d'inauguration de la plaque commémorative des Justes parmi les nations : Soeur Granier (Louise Granier) et soeur Agnès (Ada Wallinda Walsh) en présence des familles Feldman et Crémieux.